Réduire sa facture d’énergie, valoriser son bien et agir pour l’environnement : la rénovation énergétique est au cœur des préoccupations des propriétaires et des services publics.
Entre diagnostic obligatoire, recommandations de travaux et aides publiques, il est parfois difficile de s’y retrouver. Pourtant, des dispositifs comme le DPE, l’éco-PTZ ou MaPrimeRénov’ sont là pour guider et soutenir les ménages dans leurs démarches. Dans cet article, on fait le point sur les étapes clés pour comprendre, agir et financer efficacement la transition énergétique de son logement.
Le DPE
- Limitation aux zones tendues :
Le DPE, pour Diagnostic de Performance Énergétique, est en vigueur depuis 2006 en réponse à l’impact négatif des logements sur l’environnement : plus de 40% des gaz à effet de serre leur sont attribués et plus de 20% de la consommation d’énergie.
Dès lors, tout propriétaire désireux de vendre son bien doit mandater un expert diagnostiqueur. Le but est d’analyser l’habitat et de classer sa consommation d’énergie et d’émission des gaz à effet de serre selon une typologie précise. Le logement est ainsi étiqueté de A à G selon qu’il est plus ou moins économe en énergie. Ce diagnostic permet également d’obtenir des scénarios d’amélioration permettant d’être guidé et de connaître précisément le classement du bien après réalisation des travaux.
Au-delà de la note obtenue, ces recommandations ouvrent la voie à de véritables gains, tant sur le plan économique que du confort.
Améliorer la performance énergétique de son logement
1. Pourquoi faire ?
Outre l’aspect environnemental, améliorer les performances énergétiques du logement permet de réduire considérablement les dépenses énergétiques, et donc ses factures. L’isolation thermique notamment, permet de garder une température agréable été comme hiver, sans utiliser trop de chauffage ou climatisation. Du confort gagné et des économies à long terme. Votre bien lui gagnera également en valeur tout en devenant plus attractif si un jour vous souhaitez vendre.
2. Comment procéder ?
Selon les recommandations faites suite à votre DPE vous pourriez décider d’opter pour une meilleure isolation des combles, des murs par l’extérieur ou des fenêtres en ajoutant du double vitrage. Selon votre méthode de chauffage et la vétusté de celle-ci, il peut également être intéressant de réinvestir dans un équipement plus récent ou de le remplacer par une pompe à chaleur par exemple.
Bien sûr, ces travaux peuvent représenter un investissement conséquent. Mais heureusement, plusieurs dispositifs existent pour accompagner les propriétaires dans le financement de leur rénovation énergétique.
Financer ses rénovations
1. L’éco-PTZ
L’éco-PTZ est un prêt à 0 % d’intérêt, dont vous pouvez bénéficier dans le cadre d’un projet de travaux de rénovation énergétique.
Il existe 3 catégories de travaux concernées par ce dispositif:
- Rénovation ponctuelle pour améliorer la performance énergétique de votre logement comme l’isolation de votre toiture, le changement de fenêtres…
- Rénovation globale pour atteindre une performance énergétique minimale.
- Réhabilitation de votre installation d’assainissement non collectif par un dispositif ne consommant pas d’énergie.
2. MaPrimeRénov’
MaPrimeRénov’ est l’une des aides phares pour les travaux de rénovation énergétique. Elle est ouverte à tous les propriétaires, que vous occupiez le logement ou que vous le louiez. Il existe deux dispositifs distincts pour cette prime :
- MaPrimeRénov’ Parcours par geste : pour réaliser un ou plusieurs travaux d’isolation, de ventilation, de chauffage.
- MaPrimeRénov’ Parcours accompagné : pour des projets de rénovation d’ampleur.
Le montant d’aide dont vous pourriez bénéficier dépend bien sûr des ressources de votre ménage, mais aussi de l’amélioration du DPE que permettront vos travaux.
Aujourd’hui elle est malheureusement sur le point d’être suspendue par le gouvernement. En cause, un afflux conséquent de demandes et de tentatives de fraudes.
Avec un volume de demandes trois fois supérieur au premier trimestre 2025 par rapport à l’année précédente, le gouvernement fait face à “une surcharge des services instructeurs et un allongement des délais d’engagement”. Couplé à un taux de 12% des dossiers jugés frauduleux, l’État veut ralentir la cadence.
Le budget rentre également en ligne de compte. En effet, il a été réduit en 2025 ce qui ne permet donc pas de répondre à cette forte demande. On peut notamment citer des collectivités territoriales telles que la Meuse, Lyon ou l’Ardèche qui ont déjà épuisé leur enveloppe budgétaire.
Malgré sa suspension supposée prévue à compter de juillet, l’État entend “rétablir le fonctionnement avant la fin de l’année” selon le ministre de l’Économie et des Finances, Éric Lombard.


