Après plusieurs années de hausse ininterrompue, les prix de l’immobilier en France baissent enfin. Pour preuve, les prix parisiens moyens s’affichent désormais en dessous du seuil symbolique de 10 000 €/m2. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Pour comprendre la situation, intéressons-nous à l’évolution des prix dans les plus grandes villes de France.
Coup dur pour les grandes villes de France
Au cours des dernières années, les prix de l’immobilier en France ont connu une augmentation constante et souvent vertigineuse. Les grandes villes, en particulier Paris, étaient les principales victimes de cette flambée des prix. Aujourd’hui nous assistons à un revirement de situation avec des réductions significatives des prix dans la plupart des villes de France métropolitaine : en un an -8,5% à Bordeaux, -8% à Lyon et -5% à Nantes. À Paris, le prix moyen au mètre carré est passé en dessous des 10 000€ historiques. Cette évolution représente depuis un an une chute de 3,6%.
La baisse des prix ne concerne pas toute la France métropolitaine
L’une des causes principales de cette baisse est la hausse des taux d’intérêt (4% en moyenne). Ainsi, la présence d’acheteurs potentiels sur le marché diminue progressivement. Les primo-accédants, c’est-à-dire ceux qui réalisent leur premier achat immobilier, se font plus rares et les vendeurs se voient contraints de réduire leurs prix s’ils souhaitent réussir leur transaction.
Cette nouvelle n’est pas mauvaise pour tout le monde ! En effet, les acheteurs chanceux, qui peuvent se passer d’un prêt immobilier, bénéficient désormais d’une marge de négociation plus importante. Dans certaines grandes villes de France comme Nice ou Marseille les prix moyens de l’immobilier sont même remontés : sur un an, Nice a connu une hausse de +7% et +2% à Marseille. Les prix dans les zones rurales résistent eux aussi !
En conclusion, la baisse des prix de l’immobilier en France, marquée par le passage symbolique en dessous des 10 000 €/m2 à Paris, confirme que le marché immobilier évolue vers des tendances inédites. Pour certains, en particulier les acheteurs disposant de ressources suffisantes, cette nouvelle offre des opportunités de négociation considérables. Néanmoins, cette évolution résulte en grande partie de la hausse des taux d’intérêt, ce qui réduit la présence d’acheteurs potentiels sur le marché et affecte notamment les primo-accédants et les vendeurs.